LA CHANSON DE
GUILLAUME
Lai, chansons guerrières et politiques
Sortie : 1999
1 Jérusalem se plaint
2 Je chantaisse volontiers
3 En talent ai
4 Chanson de Guillaume
5 Bien me deusse targier
6 Ahi, amours
7 Or somes a çou
8 On ne porroit de mauvese reson
9 S'onques hom ens lui s'asit
10 Crescens in credulitas Go
Écouter
Dans la formidable éclosion de l'art des trouvères, aux XII et XIIIe siècle, l'amour courtois n'est pas le seul thème développé par les poètes-musiciens.
La "fin'amor" apparaît en fait dans un vieux monde féodal dur et belliqueux, qui commence à peine à intégrer ce nouvel idéal de courtoisie. C'est pourquoi la période de création des trouvères est également celle de l'apogée de la "chevalerie". A l’origine simple groupe professionnel de l'aristocratie militaire, la chevalerie s'érige en communauté sociale et éthique. Chevalerie et noblesse se confondent désormais. La chevalerie devient héréditaire et se christianise. Elle devient un élément fondamental pour la stabilité de la société féodale. Il est donc logique de retrouver dans l'impressionnante production des trouvères un certain nombre de chants reflétant les préoccupations essentielles de l'esprit chevaleresque des XIIe et XIIIe siècle. Les chansons de croisade et les chansons politiques en sont les expressions les plus marquantes.
Deux autres genres de lyrique non courtoise nous éclairent beaucoup sur cet idéal chevaleresque et féodal. Le lai et la chanson de geste témoignent également de ce goût très médiéval pour les récits chantés et du succès immense des jongleurs qui les colportaient. Ils ont aussi en commun l'ancienneté de leur origine et un rôle déterminant dans l'élaboration, la création, la fixation de cette belle langue d'oïl.
Distribution
Ténors : Raphaël Boulay - Antoine Guerber
Baryton : Jean-Paul Rigaud
Luth, rebec : Brice Duisit
Enregistré au Prieuré de Grammont du 7 au 10 septembre 1998
Prise de son, montage : Jean Marc Laisné
Revue de presse
"C’est ce décor guerrier et politique qu’exploite la veine héroïque des chansons de geste, et que revisite avec un rare don de conviction le jeune ensemble Diabolus in Musica."
Roger Tellart - Diapason, 1999