ROSARIUS
Chansons religieuses en langue d'oïl, XIIIe et XIVe siècles
Sortie : 2000
1 Vierge Marie douce et piteuse
2 Je vos salu-Et Illuminare benoite est et sera
3 On doit la Mère Dieu honorer
4 Nete comme argent
5 Moutl fu Marie
6 Quant voi la flor novele
7 Aymans fins et verais
8 Deix puissans misericors
9 Mère au sauveour
10 He, Mère diu-La Virge Marie-Aptatur
11 Chanter voel or m'en souvient
12 Efforcier m'estuet
13 Je te pri de cuer par amors
14 Vierge Estoille tresmontaine
15 Entendes tot a cest sermon
16 Je voi le jour, deurenleu !
Écouter
Issues du renouveau du chant religieux au cours du XIIIe siècle, les chansons en langue d'oïl constituent un excellent témoignage de la pratique dévotionnelle de l'époque, notamment en ce qui concerne la figure de Marie. Instauré par Gautier de Coinci, au début de ce siècle, le chant en langue vernaculaire transposait l'expression de l'élégance courtoise à une dimension plus élevée, celle du sacré.
Notre interprétation, mêlant voix de femme et voix d'hommes, ne se place pas dans le contexte du couvent mais plutôt dans celui de la cour du roi ou d'un grand prince, dans le cadre d'un divertissement récréatif, mais aussi édifiant. Nous privilégions les deux instruments les plus utilisés par les clercs créateurs et interprètes de ces musiques : l'orgue portatif, qui rappelle le contexte religieux tout en sortant de la liturgie, et la vièle à archet, instrument roi du Moyen Age, dont les accords précis nous sont connus grâce au fameux traité de Jérôme de Moravie, écrit dans son couvent dominicain de la rue Saint Jacques à Paris, vers 1280.
Distribution
Soprano : Aino Lund-Lavoipierre
Ténors : Raphaël Boulay - Antoine Guerber
Baryton : Jean-Paul Rigaud
Vièle à archet : Brice Duisit
Orgue portatif : Christophe Deslignes
Enregistré à l'Abbaye de Fontevraud du 18 au 21 septembre 2000
Prise de son, montage : Jean Marc Laisné
Revue de presse
"Disciplinés et tout autant dévots, Antoine Guerber et les siens sont parmi les très rares ensembles à présenter ici un profil parfait, à la fois mystique et populaire. Dès à présent, tous les médiévistes ont rendez-vous avec cet album."
Roger Tellart - Diapason, 2002