
L’amour courtois fait naître au XIIe siècle un puissant mouvement de création poétique et musicale au sein d’une société qui aspire à un nouvel art de vivre. Les thèmes des chansons courtoises qui naissent alors sont présents depuis longtemps des deux côtés de la Méditerranée. En effet, le corpus poétique de la nawba est principalement lié aux grands topoï de l’amour arabe. L’amour, l’absence, la nature – le plus souvent le jardin et les fleurs qui le composent – sont déclamés et scandés. Mais il faut souvent appréhender cette poésie au second degré, elle devient alors mystique.
Les liens entre Orient et Occident, révélés par la monodie des XIIe et XIIIe siècles, s’imposent comme une évidence, permettant de mettre en lumière l’art du chant et celui de l’accompagnement instrumental de part et d’autre de la Méditerranée. Ainsi, chansons des trouvères et troubadours et chansons arabes se répondent sur des modes parfois très voisins, accompagnées à la harpe, et par un instrument emblématique de la tradition algérienne : le oud.
Effectif : 1 chanteuse, 1 vièle, 1 oud et percussions
Extrait du programme Chansons d’Al-Andalus aux pays d’oïl